Favoriser l’expérience de la nature en ville par la participation citoyenne

Ressource Bibliographique

2024

Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT)

A l’occasion du lancement de la Fabrique Prospective « La nature dans les quartiers prioritaires : quels leviers pour la transition écologique, l’emploi, le lien social et la cohésion territoriale ? », Veille & Territoires propose une sélection bibliographique co-élaborée avec Elodie Bourgeois, chargée de prospective et d’innovation à l’ANCT.

Les programmes municipaux de végétalisation participative se multiplient au sein des villes. Ils permettent aux habitants de végétaliser l’espace public, avec des jardins partagés ou des opérations de rue (jardinage de pied d’arbre, fosse dans les trottoirs, bac de culture, etc.). L’objectif de cette thèse est d’étudier ces dispositifs dans trois contextes urbains français différents, Lille, Lyon et le treizième arrondissement de Paris. Une méthode mixte croisant enquête quantitative et enquête qualitative est utilisée. hal.archives-ouvertes.fr/tel-03482731/document

Le développement de la nature en ville répond à des impératifs d’adaptation des territoires aux changements climatiques. Il répond aussi à une demande croissante des citoyens, de plus en plus conscients des bienfaits qu’elle leur apporte : embellissement du cadre de vie, agriculture urbaine, espaces récréatifs et propices à la biodiversité… Depuis 2018 la reconquête de la nature en milieu urbain est d’ailleurs inscrite dans le Plan biodiversité. Pour autant, des réticences perdurent (perte de foncier, espèces envahissantes etc.), de même qu’une certaine méconnaissance de la biodiversité urbaine. Or, la pérennité de ces espaces de nature dépend grande partie de leur acceptation et de leur appropriation par les citoyens. publications.cerema.fr/webdcdc/les-essentiels/nature-en-ville/datas/pdf/nature_en_ville.pdf

A l’heure de réfléchir à ce que pourrait être la société post-Covid, en lien avec la nécessaire transition écologique, la question de la concertation entre citoyens et décideurs politiques se pose plus que jamais. Toutefois, dans le contexte de défiance actuel, comment envisager une démocratie citoyenne efficace ? www.cairn.info/revue-futuribles-2021-6-page-33.htm

Au regard de la crise écologique et de celle de la démocratie représentative, un certain nombre de projets identifiés dans ce document expérimentent des formes fructueuses d’une démocratie d’engagement, y compris parmi les classes populaires. Plus que jamais la réalité montre que les politiques publiques seules ne peuvent répondre au défi immense de transformation de nos modes de vie. irev.fr/sites/default/files/atoms/files/guide_mobilisation-citoyenne-transition_vprint_stc.pdf

Depuis le début des années 2000, les initiatives habitantes de végétalisation (jardin partagé et opération de rue) se sont considérablement développées à Lyon avec l’appui de la municipalité. Cet article étudie leur localisation dans la ville au regard des inégalités socio-économiques préexistantes sur le territoire communal. En soulignant la concentration des initiatives dans des quartiers au niveau de vie moyen, voire aisé, les auteurs mettent en évidence l’émergence d’inégalités environnementales dans la ville. Les démarches administratives qui encadrent ces initiatives, imposées par la mairie, peuvent agir comme un filtre social. Seule l’intervention d’acteurs associatifs intermédiaires permet à des populations modestes de s’engager dans les jardins partagés. En revanche, les opérations de rue restent une pratique concentrée dans des quartiers au profil socio-économique privilégié. journals.openedition.org/developpementdurable/18012

L’objectif de cet avis et de ses 18 préconisations est de contribuer à ce que tous les citoyennes et citoyens qu’ils soient enfants, jeunes, adultes ou séniors puissent se construire en « éco-citoyennes/citoyens responsables » c’est-à-dire qui s’informent, s’éduquent et/ou se forment et agissent, de façon responsable, tout au long de leur vie, en faveur du développement durable. Ces 18 préconisations, s’appuyant sur les expériences en cours et la forte préoccupation constatée sur les questions environnementales, visent à renforcer les conditions permettant la prise de conscience et l’engagement des citoyennes et des citoyens. www.lecese.fr/travaux-publies/favoriser-lengagement-civique-et-la-participation-citoyenne-au-service-du-developpement-durable

Le parc des Beaumonts, sur la commune de Montreuil, en immédiate périphérie de Paris, fait partie du site Natura 2000 du Département de Seine-Saint-Denis. Ce parc a été le support d’une démarche pédagogique qui vise à faire évaluer, de façon participative, la naturalité de sept paysages du parc par des étudiants de première année de géographie de l’Université Paris 1 à l’aide de cinq indicateurs. Les étudiants ont ensuite évalué la démarche pédagogique. L’analyse des résultats démontre que les étudiants ont une très bonne capacité autonome d’évaluation des paysages. La dispersion des résultats a été analysée par la variance. Elle démontre que plus les paysages sont complexes moins les résultats d’évaluation à l’aide des indicateurs sont homogènes, ce qui traduit une certaine incertitude dans les savoirs acquis. Enfin, le retour d’appréciation de l’exercice démontre qu’à plus de 80 % les étudiants ont le sentiment d’avoir plus appris à l’aide de cette démarche participative qu’avec un cours académique classique. www.cairn.info/revue-l-information-geographique-2019-1-page-61.htm

Dans le secteur de l’Éducation relative à l’Environnement (ErE) comme de la petite enfance, les arguments pour plus de nature en ville et un contact fréquent des enfants avec la nature font sans doute consensus. Mais sont-ils pour autant partagés ? Dans les villes où une gestion écologique des espaces verts a été mise en place, les études montrent que l’acceptabilité sociale de la nature sauvage ne va pas de soi. Souvent portée par des groupes socioculturels bien définis, la promotion de coins de nature en ville peut au contraire rencontrer des résistances. Pour que le développement des activités d’éducation relative à l’environnement ne génère pas une nouvelle forme de ségrégation sociale, il importe donc de se questionner sur les meilleurs chemins à prendre pour viser une société inclusive autour de et par la nature. orbi.uliege.be/bitstream/2268/237097/1/L_ErE_en_milieu_populaire_questionne_les_limites_d_un_plaidoyer_pour_davantage_de_nature_sauvage_en_ville.pdf

Pris dans des problématiques de développement durable, de lutte contre le changement climatique, d’aménagement pour le bien-être des habitants, certaines villes sont aujourd’hui des lieux propices pour le redéveloppement de la nature. Le territoire de Lyon, particulièrement engagé dans ces thématiques, s’appuie sur une diversité d’initiatives citoyennes, qui ramènent la nature au centre de la ville, par des pratiques de compostages, mais aussi de jardinage collectif. Cet article présente les résultats d’une étude portant sur ces initiatives et la manière dont elles impactent le territoire urbain, grâce à la nature. Ce terrain est l’occasion de qualifier la notion de capital environnemental, et notamment la manière dont il est produit sur ce territoire. journals.openedition.org/vertigo/19018

Nombre d’initiatives de la société civile inventent au quotidien dans les territoires les chemins d’une transition écologique et sociale. Ces projets, parce qu’ils expérimentent des usages et des pratiques de vie reliés aux ressources locales, peuvent renforcer la capacité de résilience de notre société. Aussi, mieux connaître et reconnaître cette capacité d’innovation, mieux accompagner et parfois aider à changer d’échelle ces initiatives qui marchent, sont des enjeux de transformation décisifs pour l’action publique. Des chercheurs et des acteurs territoriaux ont croisé en 2016 leurs analyses et leurs expériences, à la demande du Commissariat général au développement durable. Cette publication retrace leurs travaux. Elle conjugue analyse théorique de la transition et récits d’actions publiques menées en appui d’initiatives locales. www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/publications/Th%C3%A9ma%20-%20L%27action%20citoyenne_0.pdf

Apparu à la fin des années 1990 en France, le jardin partagé est décrit comme le nouvel espace vert à la mode manifestant un attachement à l’environnement ainsi qu’un désir de loisir, de convivialité et d’implication citoyenne dans la gestion d’espaces urbains. Initiés par les habitants, les jardins partagés se sont considérablement développés dans la région francilienne avec l’appui des municipalités. Parce que ces derniers répondent à des enjeux à la fois globaux et locaux ayant trait à l’environnement, aux sociétés et à la production alimentaire, ils constituent un outil d’analyse privilégié du « faire » et du « vivre » la ville contemporaine. Le but de cet article est d’interroger les jardins partagés comme des territoires de transition environnementale en ce qu’ils participeraient à l’amélioration de l’environnement et de ses composantes écologiques. Fondée sur l’étude de 48 jardins partagés de la métropole parisienne, l’analyse des discours et des pratiques des usagers et des acteurs politiques met en évidence le rôle des jardins partagés comme territoires d’amélioration du cadre de vie et de sensibilisation aux pratiques respectueuses de l’environnement promouvant la biodiversité urbaine. halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02148029

À l’heure où la crise n’est plus seulement économique, mais aussi sociale et environnementale, le bien-être et le bien-vivre en ville deviennent une question primordiale, tant pour les individus que pour l’action publique. Depuis quelques années, la solution semble passer par la nature et la biodiversité qui sont capables d’agir contre la pollution et les dépressions, par exemple. Les institutions locales, tout comme les citoyens, mettent ainsi en place un ensemble de services écosystémiques, principalement culturels, en réintroduisant notamment la nature, sous différentes formes, en ville. En s’appuyant sur une définition précise et établie de ces services écosystémiques, la réflexion qui suit vise à mettre en avant la diversité des services écosystémiques mis en place par les citoyens, tout en interrogeant leurs impacts sous toute leur diversité. Les auteurs analysent également les représentations inhérentes à ces services ainsi que les points de divergences avec les institutions locales, pour voir si ces services relèvent d’une coproduction sur le territoire lyonnais. journals.openedition.org/eue/1590

Ce document regroupe sept retours d’expériences françaises, à Lyon, Villeurbanne, Montpellier, Strasbourg, et Saint-Ouen et illustre l’intérêt d’impliquer les citoyens dans ces projets d’intégration de la nature en ville. Il propose également quelques enseignements issus de ces démarches. Sommaire : www.cerema.fr/fr/centre-ressources/boutique/implication-citoyenne-nature-ville-premiers-enseignements?v=7014

Références