Nature et quartiers populaires : de nouvelles transitions à l’œuvre

Ressource Bibliographique

2024

Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT)

A l’occasion du lancement de la Fabrique Prospective « La nature dans les quartiers prioritaires : quels leviers pour la transition écologique, l’emploi, le lien social et la cohésion territoriale ? », Veille & Territoires propose une sélection bibliographique co-élaborée avec Elodie Bourgeois, chargée de prospective et d’innovation à l’ANCT.

Améliorer le cadre de vie, rendre un quartier plus attractif et favoriser la cohésion sociale en donnant plus de place à la nature participe pleinement à la lutte contre le réchauffement climatique et l’érosion de la biodiversité. Les attentes en la matière sont particulièrement élevées dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, puisque 8 habitants sur 10 considèrent la végétalisation comme une priorité. Ce dossier revient sur les nombreux projets associatifs mis en place dans 21 quartiers de la politique de la ville autour des enjeux de la nature en ville, de la biodiversité et de la transition écologique. www.cohesion-territoires.gouv.fr/sites/default/files/2022-02/DP%20Nature%20en%20ville.pdf

La présente note constitue la réponse à l’appel à contributions lancé par l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT) aux centres de ressources politique de la ville (CRPV) pour l’année 2021. Cette note permet d’illustrer la manière dont les CRPV ont abordé dans la période récente (qui reste marquée par la crise sanitaire) le vaste sujet des interrelations entre transitions et quartiers en politique de la ville. Elle s’appuie sur une observation de leurs territoires, la mise en valeur d’actions de terrain répondant à certains de ces enjeux et des opportunités de partenariat (qui restent à consolider / généraliser). On pourra utilement se référer à la seconde partie du document incluant repérages et analyses d’initiatives en QPV sur les thèmes de l’agriculture et l’alimentation d’une part et du cadre de vie et de l’habitat, d’autre part. cosoter-ressources.info/doc_num_data.php?explnum_id=6343

Au cours des années 2019 et 2020, le centre de ressources Labo Cités a proposé un cycle de qualification de 4 journées pour aborder les enjeux de la transition écologique dans les quartiers populaires. Ce recueil synthétise les échanges et relate de nombreuses expériences locales qui facilitent la compréhension des enjeux de la transition écologique dans les quartiers populaires. Se référer notamment à la dernière journée intitulée « Participation des habitants et transition écologique des quartiers populaires » avec l’exemple du fleurissement de micro-espaces dans le quartier de la Saulaie à Oullins (Rhône). www.labo-cites.org/system/files/documents/publications/2021-11/syntheseTransitionEco2020web.pdf

Alors que l’étude initiale, réalisée avec l’INET, avait pour objectif d’identifier les principaux freins au financement de la transition écologique des collectivités ainsi que les pistes d’évolution, cette nouvelle approche a pour vocation de mettre en évidence les particularités propres aux villes de banlieue. Premier constat : les villes de banlieue se révèlent être pionnières en matière de transition écologique et la dimension sociale joue un rôle prépondérant au cœur de cette transition. Les villes de banlieue ayant participé à l’étude insistent néanmoins sur l’existence de freins structurels (stigmatisation, rotation des populations, hiérarchisation des priorités … ) et conjoncturels (crise sanitaire, plan de relance, contexte électoral) à la transition écologique et sociale, auxquels s’ajoute un manque de moyens humains et financiers. www.agence-france-locale.fr/app/uploads/2023/03/ETUDE-Financement-Villebanlieue-VF_light.pdf

En 2020, RésOVilles a lancé un cycle entièrement numérique « Quartiers en transitions » avec pour objectif de mettre en lumière et diffuser des initiatives, de mettre en débat des priorités et de proposer à tous et toutes les ressources nécessaires pour appréhender un sujet aussi transversal que nécessaire. Retour sur ce cycle structuré en quatre thématiques autour des transitions, de l’agriculture & l’alimentation, de l’économie circulaire, de la solidarité & la résilience, des pratiques informelles. www.resovilles.com/quartiers-en-transitions-capitalisation-2020/

En complément : « Biodiversité et quartiers ». Replay du 27 mai 2021. 84 mn. (Replay) www.youtube.com/watch?v=AY10HlS0y0E

Accéder à l’intrégralité des ressources du cycle « Quartiers en Transitions » sur le thème de la biodiversité dans les quartiers wakelet.com/wake/ezjf8b6SYCTXMP7iGliZ2

Dans les quartiers populaires, les enjeux environnementaux ont longtemps été envisagés exclusivement sous l’angle des inégalités sociales d’exposition aux pollutions et nuisances. Depuis quelques années, une rénovation urbaine ambitieuse et un foisonnement d’initiatives locales de transition socio-écologique dans nombre de ces quartiers ont permis d’envisager, de façon plus large et plus positive, la composante environnementale de la politique de la ville comme un véritable levier de développement. www.institutparisregion.fr/nos-travaux/publications/la-transition-un-levier-de-developpement-pour-les-quartiers-populaires/

L’écologie, en France, est un objet et un projet politique très situé historiquement et socialement. Elle n’est pas neutre. Elle n’est pas épargnée par les rapports sociaux de domination, qu’elle traduit, et qui la traversent. La question de « l’écologie dans les quartiers populaires » émerge de plus en plus dans le débat public. Surtout pour déplorer que l’écologie intéresse peu les habitants de ces quartiers. Mais pour traiter correctement ce sujet, il serait nécessaire de poser les questions suivantes. Qui sont les écologistes, militants et penseurs ? Quel est leur profil sociologique ? Où se situent les espaces dédiés à l’écologie dans les territoires ? Quel est le point de vue, quels sont les enjeux défendus, les combats prioritaires ? Qui délimite les champs de réflexion et d’action de l’écologie ? www.cairn.info/revue-apres-demain-2020-1-page-27.htm

Les jardins familiaux franciliens sont une forme ancienne d’agriculture urbaine qui fait écho aux évolutions de la ville et aux circulations des populations urbaines. Ils sont fortement appropriés par les jardiniers qui, par les pratiques agricoles et les variétés de plantes cultivées, entretiennent un lien étroit avec leur histoire familiale et leur lieu d’origine. Ces communautés constituent un lieu d’ancrage pour les populations immigrées qui sont intégrées dans les jardins et qui bénéficient d’aides de la part des autres jardiniers. Plus largement, les jardins familiaux induisent des circulations à l’échelle de la ville et intègrent les populations nouvellement arrivées au sein de différents réseaux d’acteurs associatifs et publics. hal.archives-ouvertes.fr/hal-03114116

Antoine Ly, reporter de l’émission, présente plusieurs initiatives menées dans des quartiers populaires et notamment celle de l’association « Le sens de l’humus », née il y a 13 ans à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Objectif de la démarche : permettre à une population défavorisée de renouer avec la nature. www.franceinter.fr/environnement/l-ecologie-en-banlieue

La question de l’environnement s’arrête-t-elle aux frontières des quartiers d’habitat social ? Que disent les occupants de la façon dont ils investissent leur espace ? En abordant l’environnement notamment sous l’angle des déchets, les auteurs ont recueilli les propos des habitants et observé leurs pratiques pour comprendre comment ils vivent leur quartier. Leur travail révèle que dans les quartiers populaires, des habitants exercent un « pouvoir d’agir » actionnant les ressorts de l’environnement et de la solidarité. Extrait : www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/environnement-quartiers-populaires-010578-extrait.pdf

Depuis une vingtaine d’années, les villes voient se développer des expériences de jardins collectifs, notamment dans le cadre de la politique de la ville, qui ont pris le relais des jardins ouvriers du XIXe siècle. Ces jardins d’un nouveau type poursuivent des objectifs sociaux, économiques, écologiques, culturels et participatifs, et permettent une nouvelle forme d’appropriation du territoire, impliquant les habitants dans la réalisation de villes plus durables et dans l’écriture de nouveaux paysages urbains. transferts.anct.gouv.fr/EQC_FocusNatureQPV/CGET_EnBref_Jardinspartages.pdf

Références